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C´est le journal La tribune de Lyon qui a levé le lièvre : Le 30 mars dernier, l'ancien président de l´université Lyon 3, Gilles Guyot, a été condamné dans l´indifférence générale par le tribunal correctionnel de la ville pour ne pas avoir respecté le code des marchés publics sur des frais de réception.
"Dire que Lyon 3 est spécialisée en droit", s´amuse La tribune qui rappelle que la fac lyonnaise avait été taxée d'"affairiste" par l'ancien recteur Alain Morvan, le même qui s´est dit "Karchérisé" par Nicolas Sarkozy. Selon le jugement du tribunal, en 2002, les frais de "cravates et foulards" se sont montés à plus de 30 000 euros. Plus 10 000 euros pour les fleurs et 90 000 euros pour les repas au restaurant... Cette affaire est sortie après la publication d'un rapport de la Chambre régionale des comptes, accablant pour la gestion Guyot lors de sa présidence. La justice continue donc à enquêter.
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UNEF / Hippocampe
Communiqué le 25/05/2007
Des représentants de l'UNEF Lyon et de l'association Hippocampe ont été reçus hier après midi par Madame Valérie Pécresse, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, en présence du Recteur de l'Académie de Lyon, M. Roland Debbasch.
A cette occasion, cette délégation a demandé expréssement que le recteur Debbasch fasse appel de la décision de la section disciplinaire du Conseil d'administration de l'Université Jean Moulin Lyon 3, présidée par le Professeur Debard, qui relaxait Gilles Guyot des fautes "d'atteinte à l'honneur et à la probité des fonctionnaires" à la suite de l'embauche de sa soeur.
Madame Pécresse a accepté de répondre à cette requête en indiquant "qu'il est de sa responsabilité de veiller à ce que des actes susceptibles de constituer un manquement grave à l'honneur et à la probité, s'ils étaient confirmés par la cour d'appel de Lyon, ne restent pas sans suite administrative".
En demandant au Recteur Debbasch de prendre cette décision, Madame Pécresse indique clairement que, sur le dossier Lyon 3, la vigilance du recteur Morvan était fondée et légitime.
Nous tenons à rappeler que sans la mobilisation de l'UNEF, d'Hippocampe et de l'association d'universitaires "Réné Cassin", il était à craindre que la situation relative à M. Guyot demeurât inéluctablement et définitivement inchangée.
Nous regrettons que les prédécesseurs de Madame Pécresse n'aient pas fait preuve de la même réactivité et nous lui donnons acte de s'inscrire ainsi pleinement dans un processus d'apaisement qui devrait permettre de tourner enfin, nous l'espérons, la page Lyon 3.