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Le secrétaire général délégué de l'UMP, Patrick Devedjian, a traité l'ancienne députée du Rhône, Anne-Marie Comparini, de «salope», dans un reportage diffusé mercredi par la chaîne lyonnaise TLM qui fait le tour des sites internet.
"Ces propos, je les trouve choquants, déplorables. Comment peut-on, dans notre pays, créer la culture du débat si l'on parle ainsi de ceux qui défendent des valeurs différentes", a réagi la principale intéressée sur Europe 1. Le propos de Patrick Devedjian "témoigne d'un manque de respect à toutes les femmes, porte atteinte à la dignité des femmes". "Il ferait bien de s'excuser publiquement", a-t´elle-ajouté, en précisant qu’il lui avait téléphoné jeudi soir "très tard". Dominique Perben, candidat UMP à la mairie de Lyon, a déclaré dans un communiqué qu'il "déplore de tels propos et réaffirme son estime personnelle à Anne-Marie Comparini". Quant à Michel Mercier, président du groupe UDF au Sénat et président du Conseil général du Rhône, il a demandé «des excuses».
De nombreuses réactions
Nicolas Sarkozy a commenté à Lyon même les propos de son lieutenant: "Ce n'est pas une façon de parler aux femmes, ni à qui que ce soit", a-t-il dit. La ministre de la justice Rachida Dati a elle aussi réagi : "Il est intolérable qu'on puisse qualifier (ainsi) une femme, politique ou pas"...
Une conférence de presse pour s´excuser
"Je regrette profondément ces propos qui étaient une exclamation à la suite d'une parole", a dit Patrick Devedjian ce matin au cours d´une conférence de presse. Le président du conseil général des Hauts-de-Seine a également insisté sur le fait qu'il "croyait que ces propos étaient privés", n'ayant pas vu les caméras qui le filmaient. "Je ne suis pas machiste, je suis avec beaucoup de femmes autour de moi", a précisé Patrick Devedjian selon le nouvel observateur qui donne par ailleurs une version différente de la part du rédacteur en chef de TLM, à l´origine de la diffusion de la vidéo: "J’insiste sur le fait que Patrick Devedjian avait bien vu la caméra qui tournait, d’ailleurs la séquence montre bien qu’il y a eu une espèce de mise scène filmée de la présentation du nouveau député au patron de son parti." déclare Jean pierre Vacher.
Commentaires
L´histoire du Progrèsracontée par lui-même
http://www.leprogres.fr/presentation/empire.html
En 1986, Le Progrès est repris par Robert Hersant qui vient également d’acquérir le Dauphiné Libéré. Dans les années suivantes, il rachète le Bien Public et le journal de Saône-et-Loire. Le groupe Progrès couvre désormais 8 départements : l’Ain, la Côte d'Or, le Jura, la Loire, la Haute-Loire, le Nord Isère, le Rhône, et la Saône-et-Loire). Aujourd’hui, la diffusion quotidienne moyenne sur cette zone est supérieure à 400000 exemplaires pour une audience de 1400000 lecteurs (source IPSOS).
Les années « Hersant », c’est ainsi une période de développement du groupe régional par acquisition et fusion de journaux et également d’investissement dans de nouveaux médias : télévision, internet et journal d’information gratuit. Le Progrès est devenu un grand groupe de communication.
En 1996, il est entré dans l’ère numérique avec le lancement de son 1er site internet www.leprogres.fr, à ce jour le plus grand site d’information de Lyon et sa région. Aujourd’hui, le service multimédia du groupe développe, met à jour et anime plus d’une dizaine de sites d’information (www.lyonplus.com, www.tlm.fr), d’annonces (www.rhonalpemploi.com, www.leprogres-immo.com, www.leprogres-auto.com) de guides sorties/loisirs (www.billetterie-progres.com, www.progrescope.com), touristiques (www.rhone-en-decouverte.com, www.ainendecouverte.com, www.loireendecouverte.com, www.hauteloireendecouverte.com, www.juraendecouverte.com), etc.
En 2000, le groupe devient actionnaire majoritaire de la chaîne régionale TLM (Télé Lyon Métropole), aujourd’hui 1ère télévision d’agglomération de France. TLM, chaîne de proximité regardée par plus de 700 000 téléspectateurs de l'agglomération lyonnaise s’ouvre également aux nouveaux modes de diffusion (ADSL avec Free et TPS-L, 3G mobile avec SFR et Orange, Internet avec la reprise instantanée en flux continu de son antenne sur le site www.tlm.fr).
En 2004, Le groupe Progrès crée LyonPlus, quotidien d’information gratuit. Distribué à près de 80 000 exemplaires*, touchant plus de 200 000 lecteurs chaque jour, il est devenu ainsi le 1er quotidien d’information lyonnais. *(79232 exemplaires au numéro. OJD 2005)
Cette même année 2004, le Progrès ainsi que l’ensemble des titres de la Socpresse - nom officiel de ce que l’on a appelé le « Groupe Hersant » - sont rachetés par le groupe Dassault. En février 2006, Le groupe de l’Est Républicain rachète le groupe Progrès, le Dauphiné Libéré et devient le premier groupe de presse quotidienne régionale en France avec une diffusion de 1,2 exemplaires par jour.
Le Progrès, c’est 300 journalistes et 1 700 correspondants locaux. Une capacité de couverture de l’actualité régionale, départementale et locale inégalée, qui fait sa force.
A droite
Interrogé pour savoir s'il pensait qu'il fallait sanctionner le responsable de l'UMP, Nicolas Sarkozy a relevé qu'"il s'est excusé".
François Fillon, Premier ministre : "Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Il ne faut jamais insulter les gens et encore moins les élus". "M. Devedjian s'est excusé. Pour moi, l'incident est clos".
Roselyne Bachelot, ministre de la Santé : "Le mot est inqualifiable s'agissant d'une femme. C'est d'autant plus consternant que cela s'adresse à un adversaire politique. On lui doit d'autant plus de respect à ce titre. Ca montre que le combat pour le respect des femmes n'est pas terminé".
Rachida Dati, ministre de la Justice : "Il n'est pas tolérable qu'on puisse qualifier (ainsi) une femme, politique ou pas". Interrogée pour savoir si Patrick Devedjian pouvait être passible de poursuites, elle a refusé de s'exprimer davantage sur ce sujet, soulignant qu'elle n'avait pas entendu les propos.
Centre
Marielle de Sarnez, députée européenne : Ces propos sont "révoltants", "extrêmement choquants", "d'autant plus qu'ils viennent du principal responsable de l'UMP". "Il faut que Patrick Devedjian les retire et s'excuse auprès d'Anne-Marie Comparini, et le plus tôt sera le mieux".
A gauche
Michèle Canet, présidente du groupe socialiste du conseil général des Hauts-de-Seine présidé par Patrick Devedjian : "Je veux ici condamner ces propos que rien ne peut excuser. Ils ont d'autant plus inexcusables, qu'ils procèdent d'un machisme d'un autre temps et que les responsabilités de Patrick Devedjian demandent une attitude exemplaire". Faisant allusion à d'autres propos "méprisants" qu'aurait tenu le président du conseil général des Hauts-de-Seine, notamment concernant les communistes, la présidente du groupe socialiste conclut que "l'insulte, le mépris et la volonté permanente de briser sont, chez lui, l'expression courante et banalisée. Cela n'est pas tolérable".
Ségolène Royal a appelé Anne-Marie Comparini pour l'assurer de son soutien.
Les groupes UDF, PS, Verts, PC, PRG, non apparentés ainsi que quatre élues de l'UMP du conseil régional Rhône-Alpes : "Les élus du conseil régional condamnent avec la plus grande fermeté les propos inqualifiables tenus hier par M. Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, à l'encontre d'Anne-Marie Comparini, conseillère régionale et ancienne présidente de la Région". "Ils tiennent à affirmer leur solidarité avec leur collègue et à rappeler que le débat public n'a rien à gagner de ce type d'attitude et de déclaration qui déshonore leur auteur autant qu'il pollue le dialogue républicain". "Cette déclaration a été approuvée ce vendredi matin par l'ensemble des élus composant le Conseil régional, à l'exclusion du FN et de l'UMP, qui n'ont pas daigné participer au vote, sauf Mesdames (Fabienne) Lévy, (Annick) Buisson, (Agnès) Chanal et (Nicole) Guillermin, qui l'ont votée".
D´après le blog de Philippe Brunet Lecomte