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Qu'y a t-il de commun entre Genzyme, la salle de spectacles "Le Phare" de Chambéry, la station d'épuration de la Feyssine à Vaulx en Velin, le musée des confluences de Lyon, Alpexpo ou encore un nouveau centre spirituel pour le retrait de religieuses au Togo ?
Toutes ces réalisations sont l'oeuvre d'une agence internationale d’architecture, d’urbanisme et d’ingénierie, Patriarche & Co, basée à Savoie-Technolac au Bourget du lac, et qui s'étend désormais à Annecy (Haute Savoie), à Montréal au Canada, à Paris dans le nouveau quartier de Bercy-Village, et depuis le 6 juillet 2009 à Lyon, avenue Jean Jaurès.
L'originalité (et la force) de cette agence d'architecture est sans aucun doute la modestie et l'humilité de ses dirigeants. En quelques années, son créateur Bernard Patriarche a sû se faire un nom parmi les grands en s'intéressant particulièrement à l'architecture "bioclimatique" et à l'énergie solaire. Après sa mort prématurée en 1985, c'est son fils Jean loup (28 ans à l'époque et élève de Paul Virilio à l'école d'architecture de Paris) qui a repris le flambeau. "Tout a commencé pour moi par une rencontre avec le PDG ds laboratoires Boiron", se souvient Jean-loup Patriarche aujourd'hui. "Christian Boiron avait un projet d'extension de ses locaux ; il a fait appel à plusieurs agences qui toutes avaient les moyens de proposer très rapidement des plans... moi, en quelque jours je n'étais capable que de lui présenter quelques croquis"... De cette relation humaine est née une première collaboration et une forme de travail qui ne l'a jamais quitté : "concevoir des lieux modernes et fonctionnels, avec des dessins clairs et affirmés et un style marqué par la légèreté et la transparence, qui prend en compte les enjeux environnementaux".
"Le Phare", salle de spectacles et de sport à Chambéry
La spécialisation plutôt que la polyvalence
L'équipe, qui conserve toujours son siège au Bourget du lac près de Chambéry, gère aujourd'hui un budget de plus de 10M€, "en croissance de 30% par an, malgré la crise" indique Xavier Patriarche, le jeune fils associé lui aussi à la société. La maîtrise de l’ingénierie architecturale, du premier coup de crayon à la réception des travaux, c'est l'objectif de l'agence dont les clients peuvent être aussi bien des institutions publiques que des grandes entreprises privées. "Notre agence a l'avantage d'être petite et souple dans son organisation", indique Jean-loup. "En fonction des projets, nous proposons une équipe de travail spécialisée : architectes, urbanistes, économistes, ingénieurs des fluides et des courants, spécialistes des moyens de transport ou des structures (bois, métal, verre...)...nous préférons la spécialisation à la polyvalence".
Une nouvelle agence rue Jean Jaurès à Lyon
Le lundi 6 juillet a marqué une date importante dans l'extension des activités du groupe : Patriarche & co inaugurait ce jour-là sa nouvelle agence lyonnaise. Dotée de 19 postes de travail sur 400m2 de surface, avec une quinzaine d'architectes et ingénieurs "délocalisés" de l'agence savoyarde, l'agence lyonnaise permettra de se rapprocher de ses clients historiques, les laboratoires Boiron, Mérieux, Genzyme, et surtout des institutions comme le conseil général du Rhône, qui a désigné l'agence "Architecte d'opération" du Musée des Confluences.
"Le Musée des Confluences, c'est l'exact opposé de ce que nous avons l'habitude de faire", s'amuse Jean-Loup Patriarche : Il s'agit d'une "architecture d'image", un "monument" qui ne tient pas compte de l'environnement, posé là pour constituer un "phare" et marquer le touriste comme l'habitant. Un bâtiment qu'on ira visiter pour lui-même autant que pour les collections qui y seront exposées. "Pour nous comme pour les constructeurs, il s'agit là d'un défi que nous serons très fiers de relever".
Gilles Roman
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