Vague de froid : les Verts du Rhône s'échauffent contre les TCL

La vague de froid a continué à produire ses effets dans la nuit du mardi 5 janvier 2010. En début de soirée, l’ensemble du réseau routier du Grand Lyon semblait dégagé, selon les services de la communauté urbaine, "y compris les voies de desserte locale, qui ont été traitées l'après-midi".

Ainsi, pour les responsables du Grand Lyon, on ne pouvait pas mieux faire face à l’offensive de l’hiver qui se poursuivra la nuit prochaine avec des températures en baisse (jusqu’à - 2°C, voire - 5°C sur les hauteurs) et de nouvelles chutes de neige entre 22h et 4h (2-3 cm).

Salage et déneigement

Des opérations de salage et de surveillance se sont donc poursuivies toute la nuit et une grande prudence est recommandée aux automobilistes et aux piétons. Le standard neige du Grand Lyon (04.78.95.88.44) est ouvert dès 5h demain matin, afin d’informer les usagers sur la situation du réseau routier.

Mais les Verts du Rhône ne l'entendent pas de cette oreille : ils notent que, bien que 280 agents soient mobilisés et 86 véhicules déployés, les trolley bus, les bus, les navettes ont été attendus mais ils ne sont pas venus, contraints de rester dans les dépôts. Pour Serge Perrin, représentant du mouvement écologiste dans le Rhône, "les usagers eux se sont refroidis à attendre".

Il s'insurge dans un communiqué : "Les principales voiries étaient grossièrement circulables, par contre les sites propres de transport en commun n'ont pas été déneigés, tels ceux de la C3 (la ligne la plus fréquentée du réseau) et du 58. Les habitants des banlieues, les usagers des transports en commun, n'auraient donc pas de droit à se déplacer par temps de neige ?"

Le lien entre la crise de froid et la crise sociale aux TCL

Pour les Verts, les moyens de déneigements n'ont pas permis de préférer les transports en commun et les déplacements en mode doux à la voiture individuelle, l'organisation des transports en commun de l'agglomération a été à nouveau défaillante. "Tant de désorganisation est certainement en lien avec le climat social de l'entreprise" assurent-t-ils, en ajoutant que les usagers ont été pénalisés par défaut d'organisation et de gestion.

Le manque d'information des usagers

Les usagers des bus et des tramways se sont retrouvés encore une fois à des arrêts qui n'étaient plus desservis, attendant plus de 30 minutes avant de se décider à essayer de rejoindre leur travail par d'autres moyens. Kéolis est à nouveau en défauts, le service déneigement du Grand Lyon ne s'est pas adapté.

"Par contre le prix du ticket augmente, alors qu'au moins en telle situation, le service pourrait être gratuit" terminent les écologistes qui se battent toujours, disent-t-ils, pour que les transports publics soient réellement une priorité pour toute l'agglomération lyonnaise

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