Après le "palmarès" des lycées, voici celui des collèges

Comme pour les lycées, le classement des collèges publié par le quotidien le Progrès n' apporte pas réellement de surprise.

Si les parents n' adoptent pas "une stratégie" pour contourner la carte scolaire, leurs enfants ont plus de chance d' obtenir un bon résultat au brevet des collèges si ils habitent "les beaux quartiers" et seront moins favorisés si ils vivent en banlieue.
Le quotidien lyonnais note que "le pourcentage des élus s’étire entre 41,5 % jusqu’à 100 % selon les établissements, pour une moyenne générale qui s’établit à 82,3 % dans le département". Aux premières places on trouve le collège St Exupéry à la Croix Rousse, la Cité scolaire internationale de Gerland ou encore le collège Vendôme dans le 6ème arrondissement. En bas de tableau, comme pour les lycées, les collèges des quartiers populaires, comme Longchambon dans le quartier des Etats Unis, les Noirettes à Vaulx-en-Velin ou le collège Mermoz dans le huitième arrondissement.

Les possibilités de contourner la carte scolaire sont marginales

Le Progrès a croisé deux sources pour réaliser ce classement : D’abord le site de l’académie . Une source basée sur la carte scolaire, mais il faut noter que les parents ont des "tuyaux" comme par exemple inscrire leur enfant en "Russe dès la sixième" pour les faire passer à Ampère. De toute manière, même si Nicolas Sarkozy a annoncé la disparition de la carte scolaire, il est évident qu' il y a très peu de places dans les "bons" collèges et beaucoup de "capacité d' accueil" dans les autres.

La deuxième source provient "d’une délibération du Conseil général qui fixe la capacité des collèges, en fonction des salles de cours (sur la base de 30 élèves par classe maximum, ou moins dans les zones sensibles) et en fonction des normes de sécurité incendie. La capacité totale inclut toutes les classes spécifiques (handicapés, élèves en grande difficulté…)" .

Des disparités entre plusieurs collèges d' une même ville de banlieue
Si il est difficile d' analyser les raisons des réussites ou des échecs dans certaines zones, le journal note des disparités entre plusieurs collèges d' une même ville de banlieue. C' est le cas à Rillieux, où "Paul-Emile-Victor tire mieux son épingle du jeu que Maria-Casarès". "A Bron, le collège Pablo Picasso, situé dans le même environnement que Théodore-Monod, a bien meilleure cote". Ou encore à Vaulx-en-Velin et Saint-Priest, où on peut trouver une différence de plus de trente points entre deux établissements.

Le brevet des collèges, une institution symbolique

Environ 20 000 collégiens passent le brevet chaque année dans le rhône. Certaines disciplines sont notées sur examen et d' autres sont basées sur le contrôle continu pendant la classe de troisième. Mais le résultat au brevet reste symbolique et lorsque les élèves passent l' examen en juin, leur orientation est déjà décidée. La sélection a déjà été opérée.