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Les poules peintes exposées à l'usine Tase dans le cadre de la BAC 2011 - |
" Picasso disait : « je ne cherche pas, je trouve » , autrement dit « je ne me pose pas de questions, je fais ». Un autre peintre très connu répondait à qui l’interrogeait sur le pourquoi de sa peinture : «demandez-vous à un pommier pourquoi il fait des pommes ? Non? Et bien ne me demandez pas à moi pourquoi je peins», parce qu’en effet, si le pommier commence à se poser des questions sur ses raisons de pommer, il devient vite malade , dépressif et irrémédiablement stérile.
La Biennale de Lyon "'interroge" sur le thème d' une terrible Beauté... |
Aujourd’hui, on ne peint donc plus... on "convoque", on "interpelle" et on "questionne" la peinture dans ses rapports avec à peu près tout. On interroge l’art à fond, on fait ce que Jean-Philippe Domecq appelle de l’art sur l’art, on cérébralise au maximum. Aujourd’hui, les neurones du cerveau des décideurs d’art s’interrogent eux-mêmes sur leur rôle là-dedans, ce qui provoque dans certains cas de questionnite aigüe, une liquéfaction de la moelle et du tissu cervical dont le symptôme principal est une diarrhée verbale du type de celle dont était affecté le directeur de la Biennale de Lyon (voir la précédente chronique sur le site schtroumpf-émergent), et dont sont affectés un grand nombre de chroniqueurs d’art actuels.
Aujourd’hui, la question branchée chez les nouveaux critiques à cheveux jaunes est celle-ci : « pourquoi y a-t-il de l’art plutôt que rien ? »… Ben oui !.. La question n’est pas nouvelle, mais elle fait fureur dans le milieu, car ce rien au lieu de l’art leur permet de développer en boucle une méta-interrogation tirebouchonnée sur l’absence d’objet de cette même interrogation et donner ainsi libre cours à leur talent de sophistes mondains. D’où par exemple cette exposition sur le vide, organisée au Centre Pompidou en 2009, par le schtroumpf en chef Laurent Lebon, actuel directeur du Pompidou bis à Metz, occupant 5 immenses salles avec strictement rien dedans (sauf un type qui avait pissé dans un coin et que ça puait très fort), mais assortie d’un catalogue de 500 pages de commentaires et de questionnements sans objet identifiable, illisibles et que personne n’a d’ailleurs lues.
Un ample discours sur le non-faire, le non-sens et le non-contenu artistique remplace donc le faire substanciel déclaré désormais salissant, puant, rural et ringard. Le déconstruit questionne la validité du construit. La torture mentale remplace le plaisir esthétique. Le critique schtroumpf ne regarde désormais plus la peinture que par les oreilles ou les trous de nez . Anita Molinero, la crameuse de poubelles, remplace Germaine Richier, tout comme Grand Corps Malade remplace Bob Dylan. La subvention devient un soin palliatif pour une nécrose artistique généralisée maintenue sous perfusion d’argent public. Le douloureux questionnement existentiel du critique ou du fonctionnaire de l’art occulte le travail du vrai créateur, etc… et l’art contemporain devient le lieu d’une pandémie d’auto-fellationnite aigüe ou de masturbationnite questionnatoire anxiogène et fermée sur elle-même, où se multiplient exponentiellement ces petits branleurs de l’interrogation à tout va, que sont nos schtroumpfs émergents sur la scène internationale…
Car en effet, cette questionnite schtroumfesque est un contributeur indispensable à ce processus de dématérialisation de l’art dont la scène artistico-financière internationale a besoin pour cette titrisation du néant, c’est-à-dire pour la confection de produits spéculatifs sans contenu , appropriés à son économie, là aussi , de type virtuel."
Nicole Esterolle
------------------------Les schtroumpfs questionnent à tout va :
J’ai passé une petite demi-heure sur quelques sites internet de FRAC et autres lieux de « l’insondable connerie culturelle subventionnée » (comme dit l’un de mes correspondants), pour vous cueillir au hasard et vous copier-coller, à titre de preuve et illustration de ce que vient de dire, ces quelques petits extraits où il est question …de questionnements sur l’art.
Claude RutaultL’enjeu de son travail est donc celui d’un questionnement des conditions d’apparition de la peinture dans l’espace social, beaucoup plus que de déterminer un protocole de création des œuvres à l’aide de concepts.
Jordi ColomerSon parti pris absurde vient très directement interroger la valeur que l’on doit prêter à cette « manière » de faire, mais, plus avant, il questionne avec acuité l’évaluation esthétique – et donc sociale et psychologique – de ce type de « monuments » dans notre environnement.
Walead Beshty(artiste dont les œuvres ont récemment atteint des centaines de milliers de dollars chez Phillips de Pury et Cie, maison de ventes propriété de magnats russe du luxe)
Il réinterroge des expériences éprouvées il y a de ça près d’un siècle, pour constitue certainement l’amorce d’une réflexion plus globale sur le statut de l’héritage formel et conceptuel laissé par le vingtième siècle dont la dissection critique puis le dépassement démythificateur ouvrirait les portes de la contemporanéité.(extrait du magazine 02)
Christian Jankowski(Vient de vendre à Freeze-Londres un canot automobile Riva signé par lui pour 125 000 euros de plus)
Il pose de manière ludique la question de la relation entre film commercial et film artistique à travers un travail d'infiltration de l'art contemporain dans des lieux ou des contextes qui lui sont habituellement étrangers (d’où le canot automobile).
Exposition « Coup d’éclat »Ces artistes viennent interroger les mutations des structures de pouvoir qui conditionnent en grande partie notre quotidien.
Clemence TorresSon exposition se développe autour de la perception du lieu, son appréhension et les mécanismes et instruments de mesure permettant de le saisir - distances, échelles, proportions -. Elle interroge parallèlement les relations entre les individus, les rapports de force, de rapprochement et d’interaction des uns avec les autres.
Dominique Blaise
Dominique Blaise
Son travail in situ a la capacité de métamorphoser la perception commune de l’espace . En permettant au spectateur de parcourir ce dispositif menaçant, il questionne les espaces de narration issus du théâtre et de l’exposition artistique.
Claire Healy et Sean CordeiroIls développent un travail sculptural à travers une variété de médias. En explorant les matériaux de notre monde contemporain, ils soulèvent des questions sociopolitiques, comme la mondialisation, la culture médiatique, la consommation ou la propriété.
Angela Detanico et Rafael LainIls nous invitent à bousculer nos repères et à nous interroger sur les systèmes qui organisent notre lecture du monde.
Meriem Djahnitle travail de cette artiste interroge l’aspect tangible et aléatoire de notre position dans le monde, analyse le caractère transitoire de notre condition en tant qu’être physique, social et psychologique.
Carla ArochaToutes interrogent la perception de l’espace dans lequel nous nous trouvons. Car l’espace est le matériau de prédilection de l’artiste. Ses œuvres l’intègrent et le transforment.
Hubert DupratL’œuvre d’Hubert Duprat prend sa source dans un questionnement critique des modalités de la création des objets d’art.
N.E.
Vous pouvez par ailleurs suivre l’actualité toujours passionnante du schtoumpf émergent sur la scène artistique internationale en allant sur le site : www.schtroumpf-emergent.com
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