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D'après Sylvain D'Huissel, journaliste du site spécialisé LYonPoleImmo.com, les réactions ne se sont pas fait attendre suite aux menaces, le 17 octobre 2011, d’un abaissement de la la note française par l'agence Moody's. Il indique que "l’écart de rémunération entre les taux allemands et les taux français se sont envolés de 18%... ce qui pourrait avoir indirectement de lourdes conséquences sur le marché immobilier".
Après le 24 août, le 17 septembre 2011 va-t-il faire date dans l’immobilier ?... Avec la menace d’un abaissement de perspective de la note française, les professionnels pourraient bien voir l’un des derniers voyants jusqu’ici au vert virer subitement au rouge. (...) Les banques, en ce moment, ont besoin de maximiser leurs marges, dans l’optique de consolider leur bilan, et ne baissent pas leurs taux.
Avant la décision d’hier, la dette française était vue comme l’une des plus sûres d’Europe, et suivait en cela la direction de la dette allemande. Ainsi, quand les taux baissaient outre Rhin, les taux français avaient tendance à suivre, ce qui impliquait que l’Etat français s’endettait à vil prix. Ces derniers temps, la baisse des taux français était toutefois devenue moins franche que celle des Bunds, ce qui avait creusé l’écart de rémunération entre les rendements des deux obligations d’Etat souveraines. Désormais, l’écart grimpe rapidement. Rien qu’aujourd’hui, ce dernier progresse de 17% : la dette allemande, encore considérée comme sûre, voit ses rendements diminuer, alors même que la dette française fait, elle, l’objet de dégagements, ce qui se traduit par une hausse de ses taux.
Aussi, il conviendra de voir l’impact à moyen terme de cette dégradation sur la dette française. Si les taux français continuent à se comporter comme les taux allemands dans les prochains jours, on pourra considérer cet avertissement comme un moindre mal. Si en revanche, le découplage entre les taux des deux pays devient pleinement effectif, et que les taux français montent pour converger vers les taux espagnols ou italiens, les acteurs économiques de tous ordres, et notamment dans l’immobilier, peuvent se montrer inquiets.
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