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Après la forte progression de 2007 qui l'a vu passer de la 24ème à la 17ème place européenne, Lyon se "stabilise" dans le top 20 de "l'European Cities Monitor 2008".
Le classement établi par le cabinet indépendant américain Cushman & Wakefield prend en compte un certain nombre de critères plus ou moins objectifs afin de définir l'attractivité d'une ville pour les dirigeants d'un panel de 500 entreprises européennes.
Dans ce "ranking" établi en pleine crise financière, Londres continue à devancer Paris mais l'écart entre les deux villes tend à s'amenuiser. Francfort consolide sa troisième place devant Bruxelles et Barcelone parmi les villes les plus attractives. Milan et Dublin chutent respectivement de 3 et 4 places.
Objectif : intégrer le top 15
Pour Jean Louis Meynet, directeur de Cushman & Wakefield Lyon, la place occupée par la ville, compte tenu de sa taille et de son poids financier, est très honorable. Dans cette compétition, Lyon "s'affirme comme une métropole attractive, en particulier en terme de cadre de vie, d'accès au marché ou de rapport qualité/prix dans l'immobilier d'entreprise". Elle continue d'ailleurs à devancer des capitales comme Stockholm, Budapest, Copenhague, Vienne et même Rome ou Prague.
Les points faibles de Lyon restent les télécommunications (les chefs d'entreprises interrogés pensent que la ville est moins "connectée" que Paris), les infrastructures et la maîtrise des langues étrangères.
Les ambassadeurs "Only Lyon"
Dans ces trois domaines, l' Aderly (Agence pour le Développement Economique de la Région Lyonnaise) compte beaucoup sur le développement du réseau d'ambassadeurs de la ville "Only Lyon" pour pallier à ce "déficit d'image". Les 700 ambassadeurs de la ville, tous intégrés dans le tissu culturel, sportif ou économique, sont volontaires pour "promouvoir ses atouts et détecter les possibilités d'investissements lors de leurs déplacements internationaux". Réunis régulièrement dans des lieux représentatifs (Musée des Beaux Arts, Aéroport...) ils sont "briefés" et intègrent un réseau social sur internet. L'objectif est aujourd'hui d'intégrer le "top 15", un rang qu'il sera difficile de dépasser compte tenu de la taille de la ville.
L'intérêt paradoxal pour les villes de l'Est
L'un des éléments notables de cette édition 2008 du classement est la chute de certaines villes d'Europe de l'Est : Prague passe de la 14ème à la 19ème place, Varsovie de la 19ème à la 24ème, Bucarest de la 28me à la 31ème et même Moscou perd une place en s'établissant à la 32ème position.
Mais paradoxalement, c'est dans ces villes considérées aujourd'hui comme moins attractives et plus risquées par les entrepreneurs, qu'ils envisagent la future expansion de leur entreprise ! La carte des plans d'expansion des entreprises à travers l'Europe est à ce titre très significative : malgré leur perte d'attractivité, Moscou, Prague et même Istanboul sont les villes dans lesquelles les entrepreneurs interrogés envisagent le plus leurs nouvelles implantations !
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