- Obtenir le lien
- X
- Autres applications
Ouverts depuis juin 2007, officiellement pour mettre la France en conformité avec la législation européenne, les EPM (Etablissements pour Mineurs) sont aujourd'hui au nombre de quatre : Meyzieu, Lavaur (Tarn), Quiévrechain (Nord) et Marseille. Celui de Meyzieu a été le premier inauguré en avril 2007, par le ministre de la justice de l´époque, Pascal Clément. C´est aussi dans cet établissement que l´on déplore le premier cas de suicide d´un détenu.
A Meyzieu, il y a 150 agents, surveillants et éducateurs, qui encadrent 44 garçons et trois filles. Selon le Préfet, interrogé lors des voeux à la presse au mois de janvier dernier, "çà ne se passe pas très bien". Il ajoutait tout de même que "ce n´est d´aucune manière la responsabilité des éducateurs qui sont très professionels, mais ces jeunes sont dans des situations psychologiques très difficiles".
Lundi dernier, un adolescent de 16 ans s'est pendu . Ce détenu "qui bénéficiait d'un suivi psychiatrique, a mis fin à ses jours par pendaison", a indiqué dans un communiqué l'administration pénitentiaire. La ministre de la justice Rachida Dati a réagi par ces mots "J'ai appris avec émotion ce suicide, c'est un drame, je le déplore, j'ai demandé tous les éléments concernant les circonstances de ce suicide, mais cela ne remet pas en cause ces établissements".
Selon Paul Louchouarn, directeur interrégional adjoint des services pénitentiaires de Rhône-Alpes-Auvergne, "depuis 2003, l'administration pénitentiaire s'est fortement engagée dans une politique de prévention du suicide". En 2007, selon l´administration elle-même, "72 tentatives de suicide de mineurs ont été déjouées par l'intervention des personnels pénitentiaires" (sur 167 mineurs détenus).
Une grêve des éducateurs
Une grêve des éducateurs
Il y a quelques semaines les éducateurs de l´EPM de Meyzieu avaient organisé une grêve et une manifestation devant l´établissement . Selon eux, les journées sont trop longues, pas du tout adaptées à un travail d'encadrement serein et approfondi. Ils se plaignent d´"un manque d'effectifs" et des "incidents à répétition" à l'EPM du Rhône.
L'annonce de ce suicide intervient après l'évasion dimanche de deux détenus de l'EPM de Marseille mais aussi au moment où débutent les 12e Journées nationales pour la prévention du suicide.
L'annonce de ce suicide intervient après l'évasion dimanche de deux détenus de l'EPM de Marseille mais aussi au moment où débutent les 12e Journées nationales pour la prévention du suicide.
Commentaires