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Gérard Collomb a présenté officiellement celui qui sera en charge de "mettre en musique" la candidature de Lyon pour le titre de capitale européenne de la culture en 2013.
Les échéances approchent et c´est désormais une équipe de sept personnes qui travaille sur le projet phare de la politique culturelle de la Ville de Lyon. La première étape de la présélection étant passée, le dossier final doit être constitué avant fin juin 2008. La commission se déplacera durant l´été, il y aura ensuite une "soutenance" du projet et le nom de la ville nominée sera annoncé en décembre.
Lyon est à la confluence des fleuves ... et des cultures
Un calendrier "serré", mais qui n´impressionne pas Jérôme Delornas. Celui-ci dit avoir l´habitude de travailler dans le stress et surtout compter sur le travail qui a déjà été réalisé. "Je suis impressioné par la motivation de l´équipe et la qualité du projet" a déclaré le nouveau directeur artistique. Mon travail consistera à "scénariser" le tout... "Lyon est une ville gâtée sur le plan culturel... elle rayonne dans tous les domaines : il y a ici une Histoire, des institutions de qualité, des spécificités culturelles autour de l´image, de la musique et de la danse par exemple, mais aussi des lieux, des friches industrielles, et surtout le Confluent ". Au delà du lieu, la réunion des deux fleuves, où la ville se développe, Jérôme Delornas y voit une métaphore du projet lyonnais, qui peut réunir toutes les formes de culture, l´ancien et le moderne, le contemporain et le classique.
"Un lyonnais qui porte en lui de nombreuses cultures"
Pour Gérard Collomb, la tâche de Jérôme Delornas sera rude, mais "nous pensons vraiment avoir fait le bon choix", a t´il déclaré. "C´est un lyonnais d´origine, mais il porte en lui de nombreuses cultures, puisqu´il a vécu une grande partie de son enfance en Afrique, il a travaillé à Bilbao au Pays Basque, à Paris (sur les Nuits blanches) et à Kyoto au Japon". Actuellement directeur du Lux, scène nationale à Valence, Jérôme Delornas est un passionné des évolutions technologiques de l´image et du son. Il devrait permettre à la candidature lyonnaise de convaincre les derniers sceptiques.
Commentaires
Objet : Métiers du spectacle: ce qui nous attend
A compter d'avril 2008, un code sera obligatoirement attribué à toute création ou spectacle. Sans ce code, pas de cachet.Ce code sera attribué par les assédic pour toute nouvelle production artistique.
L'attribution dépendra du nombre de représentations programmées
préalablement à la création: 28 représentations minimum pour obtenir le dit code. C'est la mort des petites compagnies.
En quoi un spectacle joué 27 fois ne correspond il pas à un travail artistique? Une petite représentation de plus et hop! Vous êtes un artiste. Et qu'en est-il des spectacles déjà existants ? Qu'en est-il des productions répondant aux appels d'offres, et qui se jouent souvent une seule fois? Qu'en est-il des artistes indépendants? Nous l'ignorons.
C'est la fin de la participation des artistes au développement local et rural. En effet, chaque intervention qui ne correspond à aucun numéro d'objet ne répondra pas aux critères permettant d'émettre des cachets. En dehors
du champ direct du spectacle (formation, intervention en écoles, hopitaux, prisons, interventions sociales...), l'artiste ne peut se rémunérer par le système intermittent en vigueur.
Les employeurs et créateurs devront faire figurer ce code sur toutes les fiches de paye et sur tous les contrats qui concernent le dit spectacle, sous peine de sanctions pour l'employeur et pour les employés: 7.50 euros d'amende par artiste et par mois (plafonné à 750 euro par mois) pour les employeurs.
Ce dispositif a pour objectif de lutter contre les abus en permettant de procéder à des recoupements d'informations entre les droits d'auteur SACD, SACEM) et les ASSEDIC.
Ce systeme a un intérêt: il permettra de lutter contre les "permittents" dans l'audiovisuel (employés permanents bénéficiaires du système destiné
aux intermittents), qui pervertissent le statut des intermittents du spectacle, mais il tue les "petites" compagnies. (Combien de spectacles, qui se sont
joués 50, 100, 200 fois, n'étaient pas programmés 28 fois à leur création?)
Le fait d'apprendre la mise en place de ce dispositif deux mois avant sa mise en application en dit long sur les capacités du gouvernement à la concertation avec les partenaires sociaux.
Le gouvernement propose aussi la création d'une interim du spectacle. (privée, qui remplacera l'ANPE). Pourquoi? Nous n'en savons rien.
Je vous suggère de diffuser largement cette information, car le gouvernement ne communique pas sur ce dossier et, en toute logique, les médias
non plus. (Pas de dépêche, pas d'info). Voici quelques liens intéressants concernant ce "numéro d'objet".
ressources.petiteagora.net http://ressources.petiteagora.net
www.oragora.com http://www.oragora.com