En 60 ans de carrière,
Georges Lautner a réalisé des mises en scène (et
"ciselé" avec son ami
Michel Audiard des dialogues qui resteront leur marque de fabrique) pour les plus grands acteurs du cinéma français :
Bernard Blier, Alain Delon, Lino Ventura, Jean Yanne, Jean Lefebvre, Mireille Darc...et même plus récemment
Patrick Bruel dans une adaptation très réussie du roman
"La maison assassinée".
Fils d'un joaillier et d'une comédienne,
Renée Saint-Cyr, Georges Lautner est né à Nice en 1926 . Grâce à la carrière de sa mère, il découvre le cinéma et fréquente les salles obscures, mais cette période joyeuse sera ternie par le décès de son père, le 17 juillet 1938, dans un accident d'avion.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il est scolarisé au lycée Janson-de-Sailly, à Paris.
Après la Libération de Paris, Lautner se tourne naturellement vers le cinéma et débute en 1945 comme décorateur dans
La Route du Bagne, de
Léon Mathot.
Après un service militaire au service cinématographique des armées, il devient en 1949 le second assistant-réalisateur de
Sacha Guitry pour
Le Trésor de Cantenac. Durant les années 1950, il continue d'être assistant réalisateur puis fait des apparitions dans des films comme
Capitaine Ardant.
En 1958, le directeur de production
Maurice Juven le remarque et lui confie la réalisation de
La Môme aux boutons, tourné en un mois avec des acteurs de boulevard puis
"Marche ou crève". Ce film amortit l'échec du précédent, lui permettant de réaliser avec son équipe "
Arrêtez les tambours".
Mais c'est en 1961 qu'il va se faire connaître du grand public avec
"Le Monocle noir". Adapté d'un roman du Colonel Rémy, cette comédie policière, avec
Paul Meurisse dans le rôle du
« Monocle », agent secret français, est un succès commercial.
En 1963,
Alain Poiré lui offre la réalisation des Tontons flingueurs. Avec
Lino Ventura (qui remplace
Jean Gabin après un désaccord avec Lautner),
Bernard Blier, Jean Lefebvre, et
Francis Blanche dans la distribution et
Michel Audiard aux dialogues. Le film, sommet de la parodie de film policier, est un succès et devient un classique du cinéma français. Il rencontre à la même époque Mireille Darc et la fait tourner dans une dizaine de films (D
es pissenlits par la racine, Les Barbouzes, Ne nous fâchons pas et
La Grande Sauterelle entre autres).
En 1968, il réalise le film policier
Le Pacha, avec
Jean Gabin.
Après l'échec de son long-métrage américain La Route de Salina, il tourne la comédie Laisse aller, c'est une valse, avec Jean Yanne. Ce film marque les débuts au cinéma de Coluche.
Les années 1970 seront prolifiques pour Lautner, qui connaît succès sur succès avec Il était une fois un flic, Quelques messieurs trop tranquilles, La Valise, Les Seins de glace, On aura tout vu et Mort d'un pourri.
Après une collaboration - difficile - avec Delon (Les Seins de glace et Mort d'un pourri), Georges Lautner fait tourner Jean-Paul Belmondo à partir de 1979 dans Flic ou voyou. Devenus amis, Belmondo et Lautner vont signer trois films ensemble comme Le Guignolo, Le Professionnel, énorme succès en 1981 et Joyeuses Pâques.
En 1992, il tourne son dernier film pour le cinéma, L'Inconnu dans la maison (avec Belmondo), qui ne connaît pas le succès escompté.
Source : Wikipedia -
Georges Lautner a voué sa vie au septième Art ; une carrière iconoclaste qui a forcé, au pied de biche, la porte du patrimoine cinématographique. "J'ai eu la joie de collaborer à certaines de ces œuvres, pas à toutes, eh bien que "j'y sois" ou non, je retrouve ce ton très particulier qu'il faut bien, à la fin des fins, appeler lautnerien. Lautner, ça existe. Voilà. Il faut bien admettre que pour s'être imposé (et comment !) dans ce boulot où nulle réussite n'est le fruit du hasard, Lautner possède quelques petites
qualités personnelles. Lesquelles ? Une complicité instantanée, presque magique, avec les comédiens, un amour minutieux du cadrage, une certaine
passion pour la pyrotechnie, et surtout un sens prodigieux du rythme aidé par le fait (j'allais oublier ce détail !) que Georges Lautner est le meilleur
monteur du cinéma français. C'est pas si mal, tout ça. " Michel Audiard
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