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La région Rhône-Alpes a réagi très rapidement après la désignation d'Annecy comme candidate officielle française pour les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2018. Une désignation effectuée à Paris le mercredi 18 mars par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), dès le premier tour de scrutin.
"Je me réjouis du choix de la ville d’Annecy", a fait savoir Jean Jack Queyranne, qui jusque là n'avait pas pris partie entre la "capitale" de la Haute Savoie et sa rivale régionale dans cette compétition, Grenoble. "Cette nomination consacre une candidature de grande qualité, solide et crédible. Le projet d’Annecy conjugue la dimension sportive, grâce aux sites reconnus pour l’accueil des compétitions, et les exigences du développement durable en mettant l’accent sur les transports collectifs et le respect de l’environnement", a poursuivi le Président de la Région Rhône-Alpes..
Un mouvement d'opposition de la candidature de Grenoble
Cette officialisation de la candidature d'Annecy marque la réussite de Jean-Luc RIGAUT, le Maire de la Ville d’Annecy et de son prédécesseur, le Président de l'Assemblée Nationale Bernard Accoyer, qui ont obtenu un écho très fort dans la population pour ce projet. Celà n'a pas été le cas à Grenoble où un mouvement s'est même créé pour militer contre la candidature défendue par le maire Michel Destot ! (voir article de LYon-Sports.fr)
Prochaine étape, juillet 2010 pour la pré-sélection du CIO
La nomination d'Annecy marque la première étape d'un long parcours. La ville officiellement candidate aura désormais jusqu'à 2011 pour définir son projet et réunir les conditions pour l’emporter devant le Comité International Olympique, face aux concurrents étrangers. Elle devra auparavant passer une pré-sélection en juillet 2010 parmi toutes les candidates. Les finalistes, au nombre de trois ou quatre, seront ensuite expertisées par une commission d'évaluation. Le vote final du CIO interviendra en juillet 2011 à Durban en Afrique du Sud
La Ville d’Annecy compte s’appuyer sur le succès des récents Championnats du Monde de ski alpin de Val d’Isère et sur le soutien de la Région pour continuer à construire cette candidature qu'elle souhaite "de haute qualité sportive, environnementale et populaire, dans le respect de l’esprit olympique".
Le dossier prévoit dores et déjà l'implantation de deux villages olympiques, l'un dans la ville et l'autre dans la plaine du Mont-Blanc. Les épreuves sportives seraient disputées dans les différentes stations du département de Haute Savoie, dans un rayon de 60 km.
Des investissements d'infrastructure dans les transports
Des investissements d'infrastructure dans les transports
Côté transport, la ville bénéficiera de la desserte aérienne existente, en Suisse par l'aéroport de Genève, et en France par celui de St-Exupéry. Le député européen Bernard Soulage et vice-président du Conseil régional chargé des transports rappelait récemment qu'une telle candidature devrait s'accompagner de la création de nouvelles lignes pouvant relier la gare TGV et les pistes de ski .
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Photo : la flamme olympique d'Albertville (ville organisatrice des J.O. d'hiver en 1992)
Commentaires
Par ailleurs, les conseillers régionaux s’interrogent :
- Sur les équilibres fragiles à préserver, les désastres à éviter :
Des jeux avec canons à neige (réchauffement climatique oblige) mettant à mal entre autres les nappes phréatiques, avec de multiples déplacements jusqu’au divers sites augmentant d’autant plus la pollution atmosphérique fragiliseraient nécessairement la pureté des lacs alpins, la beauté des paysages et la richesse de la biodiversité. N’est ce pas incohérent avec la démarche réunissant bon nombre de haut savoyard de classement au Patrimoine de l’UNESCO du lac d’Annecy ?
- Sur le gigantisme olympique bien loin de la convivialité et de l’emploi local durable :
Les Jeux Olympiques sont ils toujours cette grande fête du sport et de la solidarité quand on sait les enjeux publicitaires et autres partenariats commerciaux avec des multinationales qui n’ont que faire de l’emploi local (cf Salomon ne produisant plus en France, et les licenciements en Vallée de l’Arve) ?
- Sur l’usage des fonds publics :
en cette période de crise, face aux enjeux sociaux et climatiques des territoires de Haute-Savoie et à la rareté de l’argent public, est-ce responsable d’annoncer le soutien à de tels investissements, ne serait ce que pour un dépôt de dossier de candidature (4 millions seraient engagés entre ce jour et juillet 2010) ?
Les Verts rappellent leur opposition à la tenue de tels Jeux Olympiques.
Emeline Baume
Collaboratrice du groupe Les Verts
Conseil régional Rhône Alpes