Accéder au contenu principal


Retrouvez toutes les vidéos sélectionnées en vous abonnant à notre chaîne YouTube ! (cliquez ici)






LYon en France sur Youtube :

LYon en France sur Youtube :
Le podcast quotidien 1/4 d'heure lyonnais et notre sélection d'actualités en vidéo :...
Actuellement sur LYFtv - Lyon :

Boutique LYFtv : La vitrine LYFtv-Lyon :


Ajoutez LYFtv-Lyon à vos favoris GoogleNews :

LYonenFrance.com - Actualités Lyon Grand Lyon Région AuRA





Les rubriques thématiques :

Dans les archives de LYFtv -Lyon :

Article le plus recherché :

Urgences dentaires et services de garde à Lyon

Tricastin : un "tumulus" de déchets douteux selon la CRIIRAD


Sous le titre "Scandale au Tricastin : Plus de 770 tonnes de déchets radioactifs enfouis depuis plus de 30 ans à même le sol, en toute illégalité", la CRIIRAD (Commission indépendante d' étude de la radioactivité) accuse le site nucléaire de Tricastin implanté à la limite des départements de la Drôme et du Vaucluse (sur le territoire des communes de Pierrelatte, St-Paul-3-Châteaux et Bollène), d' avoir accumulé des déchets de manière illégale à même le sol.

Le site du Tricastin englobe 8 Installations Nucléaires de Base (INB1), plusieurs Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) ainsi que l’Installation Nucléaire de Base Secrète (INB-S) du CEA-Cogéma. A diverses reprises dans le passé, selon la CRIIRAD, son laboratoire indépendant a mis en évidence des niveaux d’irradiation anormalement élevés en limite du site nucléaire du Tricastin.
Ces contrôles révélaient selon elle des défauts d’application des règles de radioprotection et soulevaient d’importantes questions sur l’exposition des travailleurs intervenant à l’intérieur du site.
La CRIIRAD indique qu'une "zone anormale (...) était repérée sur le côté Est, au nord des installations EDF et COMURHEX, au droit d’une sorte de tumulus. Cette butte de terre (voir photo) est située dans le périmètre de l’INB-S dont le CEA est propriétaire et Cogéma (AREVA NC) l’exploitant".

Le communiqué indique : "Les recherches documentaires que nous avons effectuées conduisent à considérer que le rayonnement détectable sur le chemin des agriculteurs pourrait provenir du tumulus lui-même. En effet, il ne s’agit pas d’une simple butte de terre mais d’un amoncellement de déchets radioactifs et chimiques directement enfouis dans le sol ! "

Analyse des inventaires ANDRA : "un entreposage"
L’Agence nationale des déchets radioactifs (ANDRA) publie régulièrement son inventaire national des déchets radioactifs. Le premier inventaire, publié en 1993, ne mentionne ni le tumulus, ni même l’existence des déchets enfuis dans le tumulus.
Les inventaires publiés de 1994 à 1999 consacrent une fiche aux déchets radioactifs de l’INB-S CEA-COGEMA de Pierrelatte (fiche référencée RHO 28, puis RHO 28B). Ils sont présentés comme des « déchets d’exploitation et d’assainissement issus des installations d’enrichissement de l’uranium par diffusion gazeuse et traitements chimiques ». Il s’agirait de « déchets de barrières de diffusion gazeuse, fluorures, boues chromiques » pour une activité totale de 42 GBq et de « déchets divers, gravats… » pour 8 GBq. La fiche indique qu’il s’agit d’un entreposage mais ne fait aucune allusion au fait que les déchets ne sont pas dans des modules bâtis mais ont été directement enfouis dans le sol.

"Il faut attendre l’inventaire ANDRA de 2002 pour apprendre que les déchets des installations de production d’uranium enrichi à usage militaire ont été « enfouis entre 1969 et 1976 dans une butte de terre d’un volume d’environ 15 000 m3". La terre, qui recouvre les déchets, les dissimule à la vue mais pas à l’action délétère des eaux météorites. Il s’agit selon la CRIIRAD "d’une violation caractérisée des règles de stockage qui doivent garantir que les déchets sont isolés de l’environnement et qu’il est possible de les contrôler et, si nécessaire de les reconditionner". Ces pratiques sont choquantes y compris pour le début des années 70.

Le contenu du tumulus
Si l’on se réfère à l’inventaire ANDRA plus récent (publié en 2006, avec une mise à jour à mai 2005 pour la fiche RHO-43), l’amoncellement de déchets radioactifs serait constitué de : déchets radioactifs provenant des 4 usines militaires ... Ces déchets seraient constitués de barrières de diffusion pour une masse totale de 760 tonnes. L’ANDRA ne donne aucune précision ni sur la composition des déchets, notamment sur leur teneur en uranium 235, ni sur les éventuels risques...
Le tumulus contiendrait aussi d' autres déchets toxiques de nature chimique.
La CRIIRAD qui indique avoir reçu récemment plusieurs courriers et appels téléphoniques de travailleurs intervenant sur le site du Tricastin, se dit alertée sur des dysfonctionnements graves, et notamment sur l’érosion que subit le tumulus de déchets (pluie, vent…), érosion qui a mis à jour récemment un certain nombre de fûts et qui a été traitée en déversant une nouvelle couche de terre sur les déchets ; sur la contamination (chimique et radiologique) de la nappe située au droit du site ; sur les conditions de travail des salariés des sociétés de sous-traitance.
L' action est nécessaire et urgente
Le statut d’INB secrète est là pour préserver des informations à caractère militaire pas pour servir de couverture à des pratiques choquantes ou pour permettre à AREVA et au CEA de faire des économies sur la gestion de leurs déchets... La situation ne peut qu’empirer et si les exploitants ne financent pas le traitement du problème tant qu’ils sont solvables, dans 50 ou 100 ans, ce sera à la collectivité de le faire… ou d’en subir les conséquences environnementales et sanitaires.
A lire aussi sur LYon-Economie.fr : L' incident du Tricastin arrive en plein débat sur l' EPR-


Ouvrez un compte PayPal et acceptez dès aujourd'hui les paiements en ligne.

Commentaires

Vidéos les plus populaires :

La playlist Music & News :
L'actu. des chaînes francophones :

Abonnez vous !


Nous écrire

Mentions légales

LYFtv.com / LYFtvNews / LYonenFrance

- 10, rue de la Barre 69002 Lyon - Tous droits réservés .