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Le quotidien lyonnais Le Progrès a publié le mardi 9 mars 2010, à cinq jours du premier tour des élections régionales, un sondage aux multiples enseignements.
Selon cette "photographie de l'opinion" réalisée par TNS Sofres, le représentant d'Europe Ecologie Philippe Meirieu et le Président sortant (PS) Jean Jack Queyranne feraient pratiquement jeu égal au premier tour (respectivement 21% et 25%).
Selon ce sondage, si l'UMP, emmené par Françoise Grossetête, arriverait en tête, les 28% d’intentions de votes réunies par la député européenne ne lui permettraient pas de gagner au second tour, même en cas de triangulaire, si les socialistes et les écologistes ne parvenaient pas à se mettre d'accord.
Autre enseignement et non des moindres : Françoise Grossetête et Jean Jack Queyranne sont devancés en terme de notoriété, par Bruno Gollnisch ! Des 9 têtes de listes, le représentant du FN est en effet connu de 3 sondés sur 4, un score beaucoup plus important que celui du président sortant, qui effectue pourtant une campagne de terrain (2/3).
Les candidats ont "verdit" leurs discours, leurs listes... et leurs affiches
Ce sondage paraît confirmer ce que laissait entendre le représentant des écologistes Philippe Meirieu lors de ses dernières conférences de presse : une dynamique semble en place depuis les dernières élections européennes. Les autres candidats l'ont bien compris, qui ont tous considérablement "verdit" leurs discours... leurs listes et leurs affiches.
Mais si JJ Queyranne pose par exemple sur un fond vert ou accueille dès le premier tour des anciens élus écologistes représentatifs, comme Hélène Blanchard, rien ne dit que cette dynamique ne va pas amener le 14 mars les deux "alliés naturels" à se diviser.
Philippe Meirieu ne veut pas croire à cette éventualité : "les électeurs ont simplement l'opportunité de dire à quel niveau ils veulent placer le curseur", rassure-t-il, avant d'ajouter que les rhonalpins ont bien compris qu'Europe Ecologie ne se préoccupe pas uniquement de l'environnement et des animaux : " J'ai toujours dit que nous ferons l'alliance des gauches et des écologistes en Rhône-Alpes ; c'est une position claire sur laquelle j'aurais aimé de la réciprocité... Mais nous ne prendrons pas la décision de partir seuls au second tour sans le PS." Le représentant écologiste place tout de même une petite pique à l'attention du candidat socialiste (par ailleurs député) : "Je reste opposé au cumul des mandats".
Des négociations qui s'annoncent difficiles
Sur le programme, si les écologistes rappellent qu'ils auraient préféré "négocier les rapprochements avant le second tour, afin que tout soit fait dans la clarté", ils jurent qu'il n'y a pas de point de blocage. "Sur les grands thèmes, éducation, logement, transports, formation tout au long de la vie, banlieues... nous avons des idées et des projets... Mais les discussions devraient autant porter sur le fonctionnement de l'institution régionale, qu'il faut rendre moins vertical en réduisant le nombre de vice-présidents" indique Philippe Meirieu.
"On n'en est pas là" répondent en substance les socialistes, qui semblent sentir le vent du boulet: après les différentes "sorties" à contre courant, comme le soutien à Georges Frêche, du Maire de Lyon Gérard Collomb, c'est Jean Jack Queyranne lui-même qui semble perdre sa tranquillité : il vient d'écrire au président du CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) pour lui demander de différer la diffusion de l’émission Ushuaia nature, programmée à la veille du scrutin régional par TF1.
L’émission, pourtant consacrée à l'Islande, pourrait selon lui servir de tremplin aux écologistes, comme la diffusion en juin dernier, 2 jours avant le scrutin des européennes, du documentaire de Yann-Arthus Bertrand, Home.
Le 1er tour des régionales a lieu dimanche 14 mars, le second le 21 mars.
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