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Incorrigibles optimistes ? L'ensemble des candidats tentaient de faire bonne figure au soir du premier tour des élections régionales le dimanche 14 mars dans les locaux de la Préfecture de Lyon.
Françoise Grossetête : 26,39% en Rhône-Alpes
Pour Françoise Grossetête par exemple, le simple fait d'arriver en tête devant la liste du président socialiste sortant Jean Jack Queyranne, la remplissait de joie : "Contrairement à ce que certains voulaient tenter de nous faire croire et face à un scrutin qu’on annonçait joué d’avance, nos listes sont en tête ce soir. On constate également que Monsieur Queyranne récolte l’un des plus mauvais scores parmi les présidents PS sortants" notait la député européenne qui organise dès le lundi 15 mars un meeting à la Cité Internationale de Lyon, avec Xavier Bertrand, Bernard Accoyer, Hervé Morin et Eric Besson. "Ils viendront motiver les militants, les sympathisants et les hésitants pour poursuivre la dynamique".
Avec 25,40%, Jean Jack Queyranne, visiblement fatigué par une campagne éprouvante, ne cachait pas sa joie... avec un bémol tout de même : le très fort taux d'abstention (57,13% sur la région !) et la remontée du Front National à un niveau que les sondages, ne prédisaient pas. La faute en revient selon lui à Nicolas Sarkozy "qui n'a cessé depuis qu'il est président de la République, d'opposer les français les uns aux autres et de s'en prendre aux élus des collectivités locales, les accusant de toutes les turpitudes".
Philippe Meirieu obtient 17,83% pour Europe Ecologie
Pour sa première campagne électorale, Philippe Meirieu réunit 17,83% des suffrages exprimés, ce qui constitue une forte progression pour Europe Ecologie en Rhône-Alpes. "Convoqué" mardi matin à la Mutualité pour discuter de la fusion des listes de gauche, il aurait souhaité anticiper la rencontre avec Jean Jack Queyranne en "immortalisant" dans les locaux de la Préfecture une poignée de mains devant les photographes... et s'est retrouvé les bras ballants. Une humiliation qui augure mal des relations entre les futurs alliés. Un peu euphorique au soir de ce premier tour, et peu au fait de la "crualité" du monde politique, Philippe Meirieu a encore du mal à réaliser "l'attitude hégémonique des socialistes" selon les mots de sa colistière, la député européenne Michèle Rivasi.
Le Front National, représenté en Rhône-Alpes par Bruno Gollnisch, jubilait : "une fois de plus la Sofres a tenté de manipuler les électeurs en leur prédisant, pour ce qui nous concerne, des scores tout à fait fantaisistes"... Avec ses 14,01%, le FN se maintiendra au second tour.
Au grand dam de Françoise Grossetête, pour qui ces électeurs du Front National auraient pu constituer une "réserve"; mais comment convaincre les quelques 239330 rhonalpins qui ont voté FN de se détourner de cette liste le dimanche 21 mars ?.
Avec 6,31%, le Front de gauche, emmené par Elisa Martin (lire ici) n'obtient pas les 10% nécessaires pour se maintenir mais est en capacité de fusionner au second tour. Avec 4,33% des voix, la liste Modem d' Azouz Begag paye certainement un manque de cohérence dans la définition de son projet et de ses alliances éventuelles.
Gilles Roman
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