Najat Vallaud Belkacem voit rouge contre la taxe verte

L'adjointe au Maire de Lyon, conseillère générale du Rhône, Najat Vallaud Belkacem, est aussi Porte parole officielle de Ségolène Royal.

C'est à ce titre qu'elle s'est fendue d'un communiqué pour fustiger la taxe carbone à 17 euros annoncée par le Président de la République. Pour elle, "rien ne va plus !" .

Najat Vallaud Belkacem en compagnie de Gérard Collomb lors d'une visite du quartier Mermoz (8ème arrondissement de Lyon)

"L’arbitrage de Nicolas Sarkozy est un aveu d’échec sur tous les plans", juge la porte parole de celle qui fut longtemps ministre de l'environnement de François Mitterrand.

"Il n'y a pas de vertu pédagogique pour cette mesure"

Najat Vallaud Belkacem indique que le chef de l’Etat refuse explicitement d’assumer sa décision en niant une vérité toute simple que ses Ministres ont par ailleurs admise : la taxe carbone est bien un impôt nouveau.

Selon elle, "L’instauration d’une énième commission de suivi ne peut masquer une telle évidence, et la gêne occasionnée dans sa majorité par cette trahison idéologique le montre de manière éclatante. Nicolas Sarkozy, une fois de plus, dit une chose et fait son contraire".

Trop peu pour être efficace

L'aveu d’échec est selon elle complet "parce que tous les défenseurs de la taxe carbone avaient conditionné son efficacité à un montant minimum de 32 euros". "A moitié moins, l’argument s’écroule, il n’en reste plus rien, et j’espère que les promoteurs de la mesure auront le courage intellectuel et politique de le dénoncer" ajoute-t-elle.

Qui peut croire que les français seront en mesure de changer de voiture ?

Reste enfin l'argument de la vertu pédagogique de la mesure qui justifierait son caractère à la fois injuste et inefficace : changer les comportements. "Qui peut croire que les ménages français seront davantage en mesure de changer de voiture, de limiter leurs déplacements ou de moins de se chauffer cet hiver sous la pression d’une nouvelle augmentation des énergies de première nécessité ? interroge la porte-parole. "'Quand on sait ce que représentent ces postes de dépenses dans le budget des familles, il ne faut pas longtemps pour comprendre que toutes les marges de manœuvre ont été épuisées depuis longtemps. Les Français sont aujourd’hui piégés, et une véritable fiscalité écologique renvoyée à plus tard, repoussée sine die".

Pour la porte parole de Ségolène Royal, cette taxe marque aussi l'échec d’une réforme fiscale en forme d’improvisation permanente, "inspirée et guidée par le seul opportunisme politique des circonstances au fil du mandat".

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