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Belle réussite, selon les organisateurs, de la manifestation contre la loi sur les retraites, ce jeudi 23 septembre 2010 à Lyon. Bien que, comme au niveau national, les chiffres des syndicats et de la police divergent fortement (18000 selon les uns, 36000 pour les autres !), tous s'accordent à dire qu'il y avait plus de personnes dans les rues que lors de la précédente manifestation, le 7 septembre dernier.
Le cortège lyonnais s'est déplacé sans incident, laissant la part belle aux employés "en lutte" des entreprises Lejaby, Rhodia ou Bosch, particulièrement touchées par la crise et, pour ce qui concerne Lejaby, par le projet de délocalisation du groupe.
La balle est dans le camp des politiques
Pour l'avenir du mouvement, toutes les cartes ne sont pas épuisées selon les syndicats qui comptent encore sur les discussions au Sénat pour faire "entendre raison" à Nicolas Sarkozy. Le secrétaire national du Parti Communiste, Pierre Laurent, s'est d'ailleurs réjoui dans la soirée de cette mobilisation : dans un communiqué, il indique : "Nous vivons depuis ce matin une nouvelle journée exceptionnelle avec un élargissement notable du mouvement dans le secteur privé"... "A la guerre sociale menée contre nos droits, nous avons répondu par une gigantesque mobilisation fraternelle et solidaire. La rue a parlé et elle est unanime. Le gouvernement a perdu la bataille de l'opinion publique. Il n'a plus le choix. Nicolas Sarkozy et les siens misaient une fois encore sur le découragement des salariés et le passage en force à l'Assemblée nationale. Ils doivent se rendre à l'évidence. Le rejet du projet gouvernement est plus que jamais clair, net, et massif. Plus aucune catégorie de la population ne fait exception. L'arrogance, le mépris, la mise au pas du Parlement, ça ne passe décidément pas !"
Pierre Laurent annonce que les parlementaires communistes, prendront dans les jours à venir, et dans le débat au Sénat à partir du 5 octobre "toutes les initiatives nécessaires pour continuer à porter la voix du mouvement engagé dans le pays".
Les femmes, la pénibilité et le découpage des carrières
Parmi les préoccupations majeures des manifestants contre ce projet de loi sur les retraites, on a noté entre autres la question des femmes, qui perdraient bien plus de droits que les hommes, celle de la pénibilité de certains métiers, qui est mal prise en compte, et aussi le découpage des carrières, qui ne permet plus aux salariés d'être employés toute leur vie dans la même entreprise... et donc de cotiser de manière régulière.
Gilles Roman
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