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La plupart des membres de l'Union Européenne sont maintenant d'accord sur l'urgence et le caractère indispensable de réformer la politique agricole commune : mais tous ne sont pas d'accord sur le sens à donner à cette réforme !
Pour le Président du Conseil régional Rhône-Alpes Jean-Jack QUEYRANNE et Eliane GIRAUD, Conseillère régionale déléguée à l’agriculture, au développement rural et aux parcs naturels régionaux, "il faut constater les limites de l’actuelle PAC et soulever la nécessité de sa réforme".Selon Jean-Jack QUEYRANNE, "la PAC actuelle pénalise depuis trop longtemps la diversité des exploitations et est favorable à une agriculture intensive et non respectueuse de l’environnement".
Les aides ne sont pas équitables
"En Rhône-Alpes par exemple, avec 10% des exploitations françaises, la région n’a reçu ces dernières années que 5% du total des moyens financiers de la PAC et 50% des exploitations ne perçoivent aucune aide" a ajouté le Président de la Région Rhône-Alpes lors d'un débat organisé au début du mois de novembre.
Pour la Région, dans le contexte actuel de crise alimentaire mondiale et compte tenu des limites de la PAC, de nouvelles orientations doivent être prises "pour une agriculture de qualité, tenant compte des défis environnementaux et de la vie des territoires".
"En Rhône-Alpes par exemple, avec 10% des exploitations françaises, la région n’a reçu ces dernières années que 5% du total des moyens financiers de la PAC et 50% des exploitations ne perçoivent aucune aide" a ajouté le Président de la Région Rhône-Alpes lors d'un débat organisé au début du mois de novembre.
Pour la Région, dans le contexte actuel de crise alimentaire mondiale et compte tenu des limites de la PAC, de nouvelles orientations doivent être prises "pour une agriculture de qualité, tenant compte des défis environnementaux et de la vie des territoires".
Rhône-Alpes demande une mutualisation et une régionalisation des aides pour assurer des revenus durables aux agriculteurs, l’abaissement des barrières douanières et la réponse "aux défis liés à l’environnement".
Un accord des ministres européens
Les ministres de l'agriculture de l'UE se sont réunis cette semaine et sont parvenus le jeudi 20 novembre à "un accord sur la réforme de mi-parcours de la PAC". Adopté à la quasi-unanimité, le texte final règle trois points de tension: l'emploi des aides aux agriculteurs, les quotas laitiers et les outils d'intervention publique sur les marchés des matières premières agricoles.
Les aides aux agriculteurs européens doivent être réduites dès l'année prochaine, le montant dégagé servant à financer des projets de revitalisation du monde rural. Les quotas laitiers seront supprimés en 2014, et les Vingt-sept ont finalement accepté qu'ils soient relevés de 1% chaque année d'ici là.
Toutefois, l'amende prévue en cas de dépassement de quotas sera majorée de 50% pour les années 2009-2010 et 2010-2011.
La France continuera à garantir le prix du blé aux "grands agriculteurs"
Selon cet accord France a obtenu un plafond de 3 millions de tonnes en-dessous duquel les pouvoirs publics pourront continuer d'acheter le blé meunier à un prix garanti (la production étant écoulée au-delà selon un mécanisme d'adjudication), là où la Commission prévoyait un système fondé uniquement sur l'adjudication (qui retire au producteur toute sécurité sur le prix de vente).
2009, année libérale ?Enfin, la plupart des observateurs de la vie politique européenne commence à s'inquiéter de ce qui pourra advenir en 2009. Car si la présidence Sarkozy n'a pas été de tout repos, le volontarisme politique du président français a quand même bien été "canalisé" par les institutions et les problèmes liés à la crise financière. En janvier 2009, la présidence reviendra pour six mois au tchèque Vaclav Klaus, qui ne cache pas n'avoir jamais abandonné ses idées ultra-libérales.
Cette présidence tchèque suscite, selon le "Mouvement Européen France" par exemple, "de nombreuses inquiétudes à Bruxelles".
"Pour autant, les responsables européens refusent de dramatiser la situation et rappellent que la pratique du « trio de présidences » a pris un poids croissant. Depuis le printemps 2006, les pays de l'UE ont opté pour ce nouveau mode d'action, suivant lequel trois pays se succédant à la présidence du Conseil européen présentent ensemble un programme de 18 mois (le trio actuel regroupe la France – actuelle présidente –, la République tchèque – qui lui succèdera en janvier 2009 – et la Suède – à la tête de l'UE à partir de juillet 2009). Le programme de chaque présidence apparaît dès lors comme l'effort collectif d'un « trio de présidences », au sein duquel au moins un pays est un « ancien » membre de l'UE".
De l'avis du Conseil, une telle pratique rend possible une vision à plus long terme. En outre, même si chaque pays peut adopter des priorités spécifiques dans son programme, le « trio de présidence » devrait permettre d'éviter que des pays se succèdent avec des priorités opposées.
Avec le site LYonenEurope.com -
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