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Sortir des clichés à propos de l´Iran. C´est l´un des objectifs de la journaliste Delphine Minoui, auteur de deux livres remarqués (elle a reçu le prix Albert Londres en 2006) : "Jeunesse d´Iran, les voix du changement" et "Les pintades à Téhéran", qu´elle est venue présenter à la mairie du sixième arrondissement de Lyon.
Cette rencontre organisée en collaboration avec la librairie Privat, a permis de mieux connaître cette journaliste, installée dans la capitale iranienne depuis près de dix ans, et qui raconte avec humour la vie des femmes dans la république islamique.
Pour Delphine Minoui, Téhéran est une ville trépidante, à la fois redoutable et fascinante. « Une capitale des clichés et des faux-semblants entourée d'un halo de mystère qu'il ne vaut mieux pas chercher à percer. Ici, on porte des strings roses sous le voile, on flirte sur Internet et on danse à la barbe des mollahs. Téhéran, c'est le noir des martyrs, c'est l'odeur de l'essence qui s'accroche au nylon du tchador. Mais Téhéran, c'est aussi la poésie de Hâfez vendue au détour d'une ruelle sur un joli papier de soie. C'est le blanc des montagnes qui entourent la ville et qu'on prend plaisir à contempler quand, par un miracle printanier, la brise vient chasser le couvercle de pollution qui s'abat sur les gratte-ciels. Téhéran, c'est le rouge des lipsticks de ces dames, symbole d'une vie qui résiste à tous les coups de matraques imposés par une minorité au pouvoir qui s'accroche à des idéaux religieux dépassés. »
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